(conseils tirés de l'excellent pyrenees-team: lien en bas de page)
La randonnée en Famille :
La randonnée est une activité sportive qu'il serait dommage
de ne pas faire découvrir à nos petites chères têtes blondes. Mais cela n'est
pas si facile d'organiser une randonnée synonyme de plaisir pour toute la
famille. En effet, il va falloir penser à la nature du parcours, à la variété
des activités et des découvertes afin que l'enfant ne ressente pas rapidement
la lassitude.
Comment motiver l'enfant pour la randonnée?

En second : la randonnée doit fleurer bon I'aventure. Notre
petit promeneur se transforme en super-aventurier, genre Indiana Jones, en
éclaireur ouvrant le chemin. Votre jeune explorateur pourra être chargé d'un
petit sac, comme papa et maman, et mais il aura la responsabilité de la trousse
à pharmacie de la famille, la carte ou la boussole. Dès I'âge de six ou sept
ans, un enfant peut en effet apprendre à lire une carte et s'orienter avec la
boussole. En aventurier responsable, il va aider tout au long de la randonnée,
ses parents, à se guider pour éviter les pièges, repérer et interpréter les
balisages du chemin de randonnée.
Les enfants sont tout particulièrement sensibles à la
nature. Aussi il est bon de leurs expliquer que si I'on est se déplace avec
discrétion, on peut avoir la chance d'observer des animaux sauvages (isards,
marmottes, rapaces…). Que ceux-ci méritent notre respect et notre protection,
car depuis des siècles, I'homme est leur principal prédateur. Notre éclaireur
cherchera à détecter la présence ou le passage d'animaux par les empreintes,
plumes, poils et autres témoignages de leur présence. Autant d'indices qui
peuvent enthousiasmer nos jeunes aventuriers.
Quelle randonnée à quel âge?
Il n'est pas facile de déterminer à quel âge un enfant peut
pratiquer un sport. La randonnée n'échappe pas aux interrogations. L'âge
chronologique (lié à la date de naissance) et l'âge biologique (maturité de
I'enfant) sont rarement en phase. Chaque enfant possède ses propres capacités,
selon sa maturité et ses expériences physiques et motrices. Établir un circuit
adapté pour une première randonnée est délicat. Toutefois, quelques repères de
bon sens et l'observation de l'enfant permettent de ne pas se tromper :
Une randonnée sportive entre adultes peut se dérouler, sur
terrain plat, à une allure moyenne de 6 km/h. En compagnie d'enfants de six à
huit ans, cette moyenne est à diviser par deux (soit 3 Km/h). Avec des enfants
inexpérimentés, la durée d'une balade ne doit pas excéder 2 heures, et 300
mètres de dénivelé.
Pour les plus sportifs et les préadolescents, une randonnée
à la journée avec 600 mètres de dénivelé est tout à fait envisageable. Enfin,
pour ce qui est de la durée de votre circuit ajouter une bonne moitié du temps
conseillé par votre topo ou par les panneaux au départ des sentiers.
Les enfants aiment relever les défis, mais attention : un
objectif difficile à atteindre est synonyme de stress et d'échec; trop facile,
il devient source d'ennui. Dans un cas comme dans I'autre, I'adulte devra
récupérer I'enfant sur ses épaules, et il sera bien difficile de le motiver
pour une prochaine randonnée.
Avec le temps et l'expérience, vous jugerez mieux le niveau
de I'enfant et n'aurez aucune difficulté à programmer une sortie à sa portée.
Une bonne préparation pour une randonnée réussie

Autre conseil, en préparant le parcours, pensez à vous
ménager une alternative pour écourter la promenade. Et surtout, pas question de
mentir quand une petite voix gémira : " C'est encore loin? ". Montrez
sur la carte où vous vous trouvez, et estimez avec lui la distance restant à
parcourir.
Dernier conseil, une fois sur place, pourquoi ne pas
demander quelques renseignements auprès de la population locale.
Comment bien équipés les petits randonneurs ?
La première question qui vient à l'esprit de tous les
parents : Comment habiller les petits pour la rando? Va-t-il faire chaud ou
froid, seront-ils trop couverts ou pas assez, pleuvra-t-il ou non? II n'y a pas
de recette-miracle, rien que des doutes. Aussi faut-il emporter dans un sac :
coupe-vent, pull ou veste polaire, casquette et vêtement imperméable. Ne pas
être trop couvert pendant l'effort et se couvrir dès que l'on s'arrête, est le
principe de base. Restez attentifs aux enfants, et n'hésitez pas à les habiller
et les déshabiller tout au long de la sortie.
La tenue vestimentaire d'un jeune aventurier doit se
composer de vêtements souples et solides pour pouvoir crapahuter dans les sous-bois
et escalader les rochers au bord du chemin. On peut préférer les teintes qui
jouent le mimétisme dans la nature, mais il est bien rassurant de ne pas perdre
de vue les couleurs éclatantes des blousons des petits.
Choisir des chaussures qui tiennent le pied, et des semelles
adhérant bien. Cela paraît évident, pourtant, chaque année, les sauveteurs
interviennent pour des accidents survenus à des randonneurs en chaussures de
ville, parfois en tongs (vous lisez bien). Chaque été on rencontre de jeunes
enfants se baladant près de la brèche de Roland en tennis. On en a même déjà
vu, plus âgés certes, en sandales de marche sur la pente finale du Mont Perdu!
Par temps humide, les pentes herbeuses et la rocaille peuvent se transformer en
véritables patinoires. L'équilibre avec de telles chaussures devient vraiment
précaire.
Dans son sac vous pouvez lui mettre une barre de céréales ou
des fruits secs, une petite gourde, une loupe pour observer les insectes, une
boite pour ranger ses trouvailles, un appareil photo, un canif, des jumelles,
un petit guide d'observation de la faune et de la flore. Mais surtout, les plus
jeunes aventuriers n'oublieront pas leur nounours ou leur "doudou",
qui peut se transformer en partenaire indispensable dans les moments difficiles.
Soleil et altitude : les précautions à prendre
En été, crème solaire haute protection et casquette sont
indispensables. Les effets destructeurs d'une trop grande exposition au soleil
ne sont plus à démontrer. L'ensoleillement est plus fort en altitude, car il y
a moins d'atmosphère pour filtrer les rayons. Les enfants ne réclameront pas
spontanément des lunettes de soleil s'ils sont gênés. C'est aux parents d'être
attentifs à la fragilité de leurs yeux. Soumettre ceux-ci à des rayonnements
trop forts peut causer des lésions à vie. Pour les randonnées en moyenne
montagne, verres de catégorie 3 (sur une échelle croissante de protection de 0
à 5) suffisent. Par temps de neige sous un grand soleil, choisir la catégorie
4. Ces lunettes de glacier, que les enfants rechignent souvent à porter,
filtrent 100% des UV et 92% de la lumière visible. Elles protègent de
l'ophtalmie des neiges (causée par le reflet du soleil sur la neige), dont le
risque augmente avec l'altitude.
Les enfants sont plus sensibles à l'altitude que les
adultes. Le plafond à ne pas dépasser est de 2000 mètres (voire 1500 mètres
pour un enfant très fatigué). Au-delà, l'explorateur en herbe risque de
souffrir du "mal des montagnes", qui se traduit par des nausées, maux
de ventre, de tête, et un épuisement général. Seule solution : cesser de monter,
et si cela ne s'améliore pas, descendre; Vite s'il le faut.
Un casse-croûte pour éviter le coup de barre
L'enfant ne sait pas s'économiser. II court, il saute, il
grimpe, et dépense ainsi beaucoup plus d'énergie que ses parents, tout en ayant
beaucoup moins de réserves. L'impression donnée par le jeune randonneur qui
gambade sur le chemin est parfois trompeuse, car il peut subir un coup de barre
aussi soudain que définitif. Manger et boire pendant l'effort permet donc de
recharger les batteries. Expliquez simplement à l'enfant que le corps se
comporte comme une voiture. II a besoin de carburant pour fonctionner, sinon il
tombe en panne. II faut manger avant d'avoir faim, boire avant d'avoir soif. De
préférence, absorber fréquemment de petites quantités. Barres de céréales et
boissons légèrement sucrées (eau avec sirop) constituent un petit en-cas idéal,
toujours apprécié des plus jeunes.
N'oubliez pas non plus de vous arrêter un moment pour la
sacro-sainte pause pique-nique. C'est le moment privilégié pour échanger ses
impressions. Un menu bien équilibré permet de repartir en pleine forme, comme
avant, parfois même mieux qu'avant.
Le plaisir de la cueillette de fruits sauvages
Notre petit Robinson sera fier d'assurer la survie de la
famille en cueillant des fruits sauvages. Pourtant, cette charmante activité
comporte des risques. Par exemple, confondre des myrtilles avec les fruits de
l'if, très toxiques, peut avoir de lourdes conséquences. La récolte doit donc
se faire avec papa ou maman. Autre danger, certains animaux, comme le renard,
peuvent avoir uriné sur les fruits. Sous le nom barbare d'échinococcose
alvéolaire, se cache une maladie mortelle qui touche le foie.
Pour que notre petit randonneur ne se retrouve pas chez le
docteur, il devra attendre d'être rentré pour laver soigneusement les baies.
S'il veut les manger sur place, ce qui est bien plus sympathique, il prélèvera
les fruits, à plus d'un mètre cinquante du sol et les rincera avec l'eau de sa
gourde.
Afin n'oublier pas d'appliquer le principe de précaution qui
prévaut qu'en cas de doute sur la nature du fruit rencontré mieux vaut
s'abstenir de le récolter et de par la même de le déguster.
Une trousse à pharmacie complète
Pour la remplir et afin de rien n'oublier demandez donc un
peu d'aide à votre pharmacien, qui vous donnera quelques conseils.
Pour les plaies et hémorragies (saignements de nez) : un
antiseptique, quelques pansements, du sparadrap, des compresses stériles et un
coagulant. Problèmes oculaires : un collyre. Troubles digestifs : Immodium (à
petites doses, voir prescriptions). Pour les douleurs ou fièvres, évitez
l'aspirine, qui fluidifie le sang, privilégiez le paracétamol. Un
anti-inflammatoire pour les coups et petits traumatismes musculaires. Évitez
les bombes de froid si vous n'en maîtrisez pas bien le fonctionnement. De même
pour les bandes Elastoplaste, qu'il faut laisser aux professionnels. De
l'Aspivenin pour les piqûres d'insectes et serpents. Et l'indispensable paire
de ciseaux.
Surtout ne pas perdre le nord
Pour bien jouer le rôle du chef de groupe, il faut savoir où
et par quel chemin on emmène sa progéniture. N'hésitez pas à consulter votre
carte pour faire le point ou en cas du moindre doute sur la direction à
prendre. Cela implique de savoir identifier sur la carte les catégories de
chemins, les distances, les symboles des courbes de niveau, bien regarder le
type de chemin. Il vous faut savoir reconnaître une fois sur le terrain tous
les repères visuels qui peuvent vous aider pour ne pas vous tromper de
direction (ruisseau, col, sommet). C'est pour cela qu'il est bon de tenir votre
carte à porté de main glissée dans une pochette plastique (utile en cas de
pluie), en laissant apparaître la zone où vous marchez. Une règle de sécurité
fondamentale doit être appliquer : laissez, avant le départ, à quelqu'un de
confiance un détail complet de votre randonnée voire une photocopie du tracé
envisagé.
Si vous n'avez pas d'ancêtres Apaches, ne tentez pas de vous
orienter grâce au soleil, aux étoiles ou à la mousse sur les arbres. La boussole
est plus fiable donc indispensable, un altimètre est conseillé mais pas
indispensable. Encore faut-il savoir s'en servir. Enfin, dernier conseil, au
combien capital pour la sécurité de votre famille, soyez attentif à la météo.
Une randonnée sous la pluie est rarement agréable, mais dans le brouillard,
sous un violent orage ou dans la neige, la situation peut devenir périlleuse
voir dramatique. En montagne le temps change vite!
Pensez à consulter avant votre départ les prévisions du
temps par Météo France :
- par téléphone le numéro est 08.92.68.02, suivi du numéro
du département.
- par internet : www.meteo.fr.
Allez, avec tous ses conseils maintenant en tête, c'est
parti! Bonne randonnée en famille!
Source: pyrenees-team.com
D'autres sites avec de très bons conseils pour randonner en famille:
- bougerenfamille.com
- savoie-mont-blanc.com
- enfant-en-voyage.com
Sites de conseils pour randonner avec son chien:
- altituderando.com
- randonner-malin.com
- isere-rando.com
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